Pour les dirigeants de TPE/PME les difficultés de recrutement freinent leur activité !

La BPI France et Rexecode, dans les résultats d’un sondage, révèlent que 55 % des patrons de TPE/PME rencontrent des difficultés de recrutement et que cela impact leur activité. (Sondage Rexecode).

Si 82 % des entreprises ayant cherché à recruter révèlent avoir rencontré des difficultés et la moitié estime que leur activité voire leur croissance est ralentie.

Les principales difficultés rencontrées par ces entreprises :

L’inadéquation des profils des candidats par rapport aux attentes des recruteurs semble être un problème récurrent pour les entreprises.En effet, Il ressort très souvent que les candidats manquent d’expérience professionnelle. L’insuffisance de formation académique est ici pointée du doigt.

La pénurie de candidats fait également partie des difficultés rencontrées.C’est, peut-être, due au départ des baby-boomers sans qu’il y ait de jeunes pour les remplacer. Pourtant, les candidats ne manquent pas (taux de chômage en France 8,6 %) et les offres d’emploi non plus, mais cela ne « matche » pas.

Un certain nombre de métiers souffre d’une image négative souvent provoquée par un déficit d’intérêt de la part des jeunes diplômés. Des domaines d’activités comme le bâtiment ou les services à la personne sont réputés durs, pénibles et pas assez gratifiant. Les difficultés de recrutement se trouvent dès lors amplifiées.

Enfin, un autre facteur rentre en ligne de compte, le fossé entre le comportement des demandeurs d’emploi et ce qu’offrent les entreprises. Les changements démographiques et les modifications de la nature du travail doivent encore trouver leur variable d’ajustement. Le marché du travail doit s’adapter sans cesse aux changements (démographiques, institutionnels…) souvent dus aux bouleversements technologiques.

Les solutions que l’on peut envisager :

Développer l’apprentissage est peut-être une des solutions car cette méthode permet d’acquérir un diplôme et des savoirs par l’expérience. Néanmoins, il faut pour cela dépoussiérer la vision que l’on a de l’apprentissage et les entreprises doivent prendre conscience de sa qualité pédagogique. Pour cela, il est aussi essentiel de modifier certaines pratiques de l’enseignement et là l’Éducation Nationale a un rôle à jouer.

Revaloriser les métiers en déficit d’image est aussi une priorité. Le manque d’attractivité des rémunérations, ainsi que les conditions de travail dans les métiers techniques ou sociaux engendrent une désaffection pour un bon nombre de secteurs d’activités (BTP, Secteur sanitaire et social, Enseignement…).

Généraliser la formation interne pour développer les compétences et les garder au sein de l’entreprise est également une voie à explorer. Les entreprises doivent préparer les évolutions métiers pour accompagner leur développement et leur croissance. Pour envisager l’avenir sereinement, il est primordial de faire monter en compétences ses salariés.

Dernière piste, l’emploi des seniors et retraités actifs comme remède aux difficultés de recrutement. Les seniors ont de nombreuses qualités à apporter à une entreprise comme l’expertise et le savoir-faire, l’autonomie et sont susceptibles d’afficher davantage de fidélité envers leur entreprise. Des plateformes se spécialisent dans le recrutement de candidats seniors expérimentés comme TeePy Job.

Pour conclure :

Si face à cette situation, un quart des entreprises se résout à « restreindre son activité », les autres prennent les devant en anticipant leur recrutement, en ajustant leurs critères ou en abaissant leurs exigences en termes de qualification.

Les TPE/PME doivent gagner en visibilité notamment sur le web en mettant en avant leur entreprise, leur environnement. Mais elles doivent aussi s’adapter aux aspirations des nouvelles générations Y, Z qui n’ont plus le même rapport au travail.
Les candidats doivent quant à eux faire des concessions et être en mesure de convaincre le recruteur par une bonne attitude, une bonne connaissance de l’entreprise convoitée et rester humble même si ils sont sur-diplômés.

Les pouvoirs publics ont eux aussi un rôle important à jouer quant à la réglementation, aux outils, aux lois à mettre en place pour favoriser l’embauche.
Dans ce nouveau contexte, les entreprises devront miser sur le  management intergénérationnel . En effet, chaque génération aspire à un bien-être au travail et un emploi épanouissant même si cela est moins visible sur les anciennes générations. Ne pas vivre pour travailler, mais travailler pour vivre semble être le nouveau crédo.